Un rein, gage d’amitié et de solidarité

Une formidable aventure humaine ! Une promesse sur la Vie


Un conte de Noël devient réalité en cette fin d'année 2015 : une dame africaine reçoit un rein d'une dame belge

Madame G est originaire d’Afrique.  Il y a quelques années, le système rénal gravement atteint et sans solution dans son pays, elle s’est retrouvée en Belgique sous le vocable « humanitaire médicale ». En attente d’un statut de réfugiée, elle a pu néanmoins bénéficier des dialyses rénales nécessaires. S’en est suivi un laborieux parcours administratif toujours non abouti mais surtout un projet de greffe qui permettra un retour au pays après quelques mois de suivi. Elle pourra enfin, après les longues années de séparation, serrer à nouveau ses enfants dans ses bras.

Madame F, belge, a rencontré madame G. De ce 1er contact est née une volonté forte de trouver une solution au problème vital de madame G. Et puis, de rencontre en rencontre, la proposition d’un don d’organe entre l’une et l’autre a pris forme.

Après quelques mois, cette proposition est devenue réalité. Madame G a été greffée il y a quelques jours.

Alors, en ces moments où certains prônent le rejet de l’autre, alors, en ces temps où les démarches mises en exergue sont celles trop souvent du sécuritaire, alors, en ces instants où l’autre nous est souvent présenté comme un problème à résoudre et non comme une chance à saisir, alors, il est bon de savoir que la solidarité se manifeste dans les gestes discrets inconnus, loin des discours convenus et des actualités ressassées.

Pour fuir son mal être, notre société a besoin d’abord d’ouverture et de fraternité. Madame G et madame F nous en montre le chemin comme tous ceux qui accueillent et qui ont le souci de l’autre.

Sans doute, en cette fin d’année, le père Noël n’imaginait pas qu’en plus des jouets de sa hotte, il allait offrir la vie à une personne et un message de solidarité pour chacun d’entre nous.

Jacques Varrasse – 26 décembre 2015 – Article paru dansL’avenir.net

Un rein, gage d’amitié et de solidarité entre une Belge et une Congolaise

Sauvée ! Gertrude, une mère de famille originaire de Bukavu, s’est retrouvée le 1er janvier avec un rein tout neuf. Prête, après quelque temps de soins et de convalescence, à reprendre une nouvelle vie. Malgré les difficultés de l’opération, une greffe du rein est devenue, en Belgique, chose banale.

Ce qui l’est moins, c’est l’extraordinaire conjonction de solidarité qui a rendu possible le sauvetage de Gertrude. Depuis plusieurs années, atteinte d’une maladie grave la Congolaise était inscrite sur les listes d’Eurotransplant, attendant de trouver un donneur compatible.

Les demandes étant bien supérieures aux offres, c’est finalement la solidarité qui l’a emporté. Une amie belge, célibataire, décida d’offrir à la Congolaise un extraordinaire cadeau de nouvel an : l’un de ses reins, jugé compatible.

Pour les deux femmes, la journée du 17 décembre aux cliniques Saint Luc à Bruxelles représente le début d’une nouvelle vie : l’une, si elle a perdu un rein avec la certitude de pouvoir vivre sans problème avec l’organe qui lui reste, a gagné une famille, la reconnaissance éternelle d’un mari et des enfants qui savent que la femme qu’ils aiment leur sera bientôt rendue. L’autre assure qu’elle vit une nouvelle naissance : « ma vie reprend à nouveau, ma famille va connaître un nouvel élan… »

C’est après l’opération que les deux femmes ont pris conscience de la portée du miracle : la transplantation n’était pas seulement une acte de solidarité elle représentait aussi une innovation. Pour la première fois en effet, une greffe a été réalisée entre personnes issues de continents différents, entre une Belge et une Africaine…

Faut-il ajouter que des gestes comme celui-là démontrent, plus que tous les discours, la réalité de la solidarité entre certains Belges et certains Congolais…  

Colette Braeckman – 6 janvier 2016 – Article paru dans Le Soir – Le carnet de CB

Solidarité des Femmes, solidarité des Continents

Plein soleil sur les Cliniques universitaires Saint-Luc ce jeudi 17 décembre 2015. Il y a eu du soleil toute la journée, et une nouvelle vie a vu le jour pour deux femmes unies par le don de rein.

On dirait un conte de Noël. Et pourtant c’est une réalité.

Une dame belge décide de donner une nouvelle vie à une dame africaine en cadeau de Noël de cette année 2015. Donner un de ses deux reins paraissait être une folie aux yeux de ses amis et les membres de sa famille. C’était encore plus fou que de le donner à une femme africaine qui a fait cinq ans de dialyse et trois ans d’attente sur une liste d’Eurotransplant sans réponse. Eh bien, voici que la transplantation s’est réalisée aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Pour le personnel soignant et les médecins, c’est la toute première fois qu’un tel cas se présente : le don de greffe entre deux amies et, de surcroît, de continents différents.

Derrière ce geste, la Belge est elle-même surprise par la rencontre des savoirs des continents en salle d’opération. Peu importent les origines et la pluralité pour dire que l’homme est universel et que la vie est sacrée. « J’ai réalisé que j’étais la seule Belgo-Belge dans toute cette opération et que ça ne sert à rien de faire la différence. Par contre, je suis fière d’avoir reçu la vie de mes parents et qu’à mon tour je l’étends au-delà de mon pays jusqu’au cœur de l’Afrique », a-t-elle conclu.

Les médecins, chirurgiens et personnel soignant de Saint-Luc accompagnent avec intérêt ce don et cette réception d’organe. Le suivi médical du greffon en clinique s’étale sur une durée de six ans. Le carnet qui explique tout le comportement du bénéficiaire du greffon a été remis à la dame africaine.

À son tour, elle promet de bien se conformer aux instructions et aux rendez-vous médicaux, tout en espérant que l’administration facilitera cette nouvelle vie reçue. Quant à celle qui a donné son rein, elle va mener une vie normale et pour le reste de sa vie. Il n’y a pas de danger à vivre d’un rein. Elle a souhaité, avec fermeté, longue vie au greffon qui est sorti de son organisme et qui devient propriété de son amie.

La dame africaine est émerveillée par un jour aussi inoubliable de sa vie. « C’est une nouvelle naissance. Ma vie reprend à nouveau et que Dieu récompense au centuple mon amie belge qui a accepté de me faire vivre et donner un nouvel élan à ma famille qui m’a manqué depuis beaucoup de temps. J’ai été fortement entourée par des personnes bienveillantes qui ont été concrètes par leur solidarité vraie. Que Dieu les bénisse. » 

Les deux dames, de même âge, avaient logé dans la même chambre de clinique l’une à côté de l’autre et ont requis l’anonymat pour ce témoignage. C’était merveilleux de voir l’une s’occuper de l’autre et, vice versa, durant leur hospitalisation. La clinique inscrit leur démarche dans les témoignages à capitaliser avec une attention particulière.

Belle histoire d’aventure de don extrême de soi. 

Franck Mweze – Janvier 2016 – Article paru dans La Croix

Comments 4

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    ipitou. Merci d’avoir relevé une différence de sens entre nationalité et origine. L’essentiel est que vous aussi, appréciez cette formidable, plus que belle, histoire de don gratuit pour la Vie.

    Quant à l’éternel regard de l’européen… Je m’amuse à relever qu’européen n’est pas encore une nationalité, pourquoi éternel alors que le troisième texte est celui d’un africain, plus précisément de la RD Congo !

  3. C’est bien beau tout ça. Mais ce que je ne comprends pas c’est : Gertrude la dame Africaine a reçu un rein de madame F. la Belge…
    Africain c’est pas une NATIONALITÉ.
    une belle histoire entre une BELGE et une CONGOLAISE…

    merci d’avoir posé l’éternel regard de l’européen.

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