RDC – PAI – Les complices COMESA GMA USAID Bill Gates EU IITA Harvest & Cie

Les porteurs du projet « Dépendance alimentaire »

La création des parcs agro industriels est LA solution au problème de souveraineté alimentaire envisagée par le Président Joseph Kabila et son Premier ministre, Matata Ponyo.

Le problème avec l’agro-industrie est :

  • Qu’elle utilise des OGM, des intrants chimiques et quantités d’additifs dont l’impact négatif sur la justice sociale, l’économie, l’environnement, la santé, est de plus en plus évident.
  • Qu’elle oblige tout agriculteur à acheter des semences OGM ou hybrides, des intrants chimiques non renouvelables, du matériel et des technologies étrangères, etc. Un autre paradoxe lorsqu'il est question de souveraineté alimentaire !
  • Qu’elle expulse les agriculteurs vers les villes

Cette dépendance est organisée par des transnationales aujourd’hui plus puissantes que les Etats dont le but est la rentabilité financière, entendez, le versement de hauts salaires et de dividendes distribués hors RDC au profit des « investisseurs »… En voici quelques facettes.

Au fur et à mesure des recherches sur l’agro-industrie en RDC, je découvre d’autres éléments étonnants : la « révolution de la modernité » est le fait des lobbies de l’agro-alimentaire et des structures politiques qu’elles soutiennent !


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Exemple. Vous connaissez le COMESA ? La vision du COMESA pour Common Market for Eastern and Southern Africa ou Marché commun pour l’Afrique de l’Est et du Sud, est « d’être une communauté économique régionale entièrement intégrée, internationalement compétitive avec des hauts niveaux de vie de son peuple prêt à fusionner en une Communauté économique africaine »


Le COMESA Variety Catalogue affiche la liste des semences produites par les firmes capitalistes DuPont, Monsanto, Syngenta, etc. plutôt connues pour soutenir l’agriculture industrielle.

La vision de l’Union africaine pour l’agriculture est que d’ici à 2015, le continent devrait :

  • Améliorer la productivité de l’agriculture pour atteindre un taux annuel moyen de croissance de la production de 6%, avec une attention particulière aux petits agriculteurs, en particulier les femmes;
  • Avoir des marchés agricoles dynamiques au sein des pays et entre les régions;
  • Avoir intégré les agriculteurs dans l’économie de marché, avoir un meilleur accès aux marchés pour devenir un exportateur net de produits agricoles prenant en compte l’avantage comparatif et compétitif de l’Afrique

« On » en est loin !

  • La RDC est membre du COMESA
  • Le COMESA pour l’agriculture accorderait une attention particulière aux petits agriculteurs, en particulier aux femmes. A voir le budget de la RDC 2016, il n’est pas évident d’y voir l’attention particulière du gouvernement Matata sous l’égide du Président Kabila à l’agriculture familiale et aux femmes préconisée par le COMESA ! Au contraire, la RDC s’engage dans l’autre volet du développement agricole prôné par le COMESA, la création de l’économie de marché et donc le renforcement de l’agrobusiness ayant comme conséquence, la dépendance alimentaire…
  • Le volet agriculture du COMESA est financé entre autres par l’USAID… L’USAID n’est pas vraiment le partenaire idéal pour la promotion de l’agriculture familiale de petites tailles et pour le développement local avec une approche écologique !

Il est donc facile à comprendre que la politique du Président Kabila menée par son Premier Ministre est tout sauf « agriculture familiale ET écologique » !

Accaparement des graines de l'Afrique

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USAID, l’UE et la Fondation Gates soutiennent la prise de contrôle des semences via le COMESA – Marché commun pour l’Afrique de l’Est et du Sud… ACB Grabbing Africa’s seeds: USAID, EU and Gates Foundation back agribusiness seed takeover…


12 mai 2015. La dernière salve dans la bataille sur les systèmes de semences de l’Afrique a été tirée avec la Fondation Gates et l’USAID jouant avec les marionnettes des gouvernements africains, pour faire avancer les réglementations sur les semences favorables aux entreprises de l’agrobusiness avec comme conséquence l’exclusion et la marginalisation des petits agriculteurs dont les graines et la main d’œuvre nourrissent le continent.

Plus de 80% de l’approvisionnement en semences de l’Afrique provient actuellement de millions de petits agriculteurs qui recyclent et échangent leurs graines d’année en année. Ces semences répondent à des besoins très variés dans des conditions très diverses.

Addis Abeba, 22 mars 2015 Une réunion sur la biotechnologie et la biosécurité a été tenue pour établir un «  Plan de mise en œuvre de la politique en matière de biotechnologie et biosécurité du COMESA (COMBIP)» à déployer entre 2015-2019, « conduisant à une augmentation des applications de biotechnologiques et de commerce des produits agricoles dans la région. »

Mais à lire entre les lignes, son véritable objectif était de faciliter la plantation et la commercialisation des cultures d’OGM en Afrique en un seul coup, au lieu de le faire pays par pays. Les représentants régionaux de l’USAID pour l’Afrique de l’Est, basé à Nairobi, étaient présents pour surveiller le processus et garantir le résultat souhaité. 

Et à l’ordre du jour pour le Sommet du COMESA la semaine suivante est l’approbation « d’un Plan directeur » pour la mise en œuvre du COMESA des Règlements de Commerce de Graine Harmonisés PDF, acceptés l’année dernière (2014) à Kinshasa. 

Pas de place pour les petits agriculteurs ! Ce qui est très clair, c’est que les petits agriculteurs en Afrique, cherchant à développer ou maintenir des variétés, de créer des entreprises de semences locales ou de cultiver des variétés localement adaptées sont exclus du système de certification des semences proposé par COMESA et le Système d’homologation des variétés, parce que ces variétés ne correspondent pas aux exigences de distinction, d’homogénéité et de stabilité (DHS) – distinctness, uniformity and stability (DUS).

Les variétés traditionnelles ou les variétés des agriculteurs affichent généralement un degré élevé d’hétérogénéité génétique et sont adaptés à l’environnement local en vertu de laquelle ils ont été développés. En outre, ces variétés ne sont pas nécessairement distinctes les unes des autres. AlterNet

Le contrôle des semences en Europe et dans le Monde par les grandes sociétés de l’agrobusiness existent déjà, affaiblissant d’autant la diversité naturelle des ressources alimentaires au profit du business, de l’argent, du pouvoir économique au détriment de l’Humain dans sa diversité et globalité. L’organisation en charge de cela est l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV) est une organisation intergouvernementale ayant son siège à Genève (Suisse). Elle a pour but la protection des brevets et donc des droits acquis par ces entreprises, sur un bien, la nourriture, qui devrait être libre et non la propriété que quelques puissances.

La Convention UPOVinstaure un système sui generis (sui generis = spécifique et unique de son espèce) de protection de la propriété intellectuelle qui est spécialement adapté au processus d’amélioration des plantes et vise à encourager les obtenteurs à créer de nouvelles variétés de plantes. Comprenez, obtenteurs, les sociétés capables de payer la recherche et en faire un brevet ce dont la majorité des agriculteurs du Monde en sont incapables, et de facto en deviennent leurs esclaves économiques. Site à découvrir Semences paysannes

www.grain.org à propos des slogans de l’agrobusiness : Polarisation de possibilités de développement de l’agriculture. À tous les niveaux, des ministères de l’agriculture à la Banque mondiale, l’enjeu de fond, le contrôle de l’alimentation, est masquée par un discours ignorant la réalité :

  • Les agriculteurs ne disposent pas de semences, les « bonnes semences » ;
  • Pour fournir les « bonnes » semences aux agriculteurs, les gouvernements doivent adopter les structures de marché appropriées, y compris des systèmes de certification des semences, des règles souples de prévention des risques biotechnologiques et des régimes de propriété intellectuelle. 

Zones d’ombre D’où viennent ces affirmations par lesquelles les agriculteurs ne disposeraient pas de bonnes semences, d’aucunes « bonnes semences » ? Que veut dire « bonnes » semences ? D’où vient ce slogan par lequel la seule voie du développement est « le marché » alors que l’économie mondiale s’auto détruit grâce à ce fameux marché ? Qu’est-ce qui  se cache derrière ces affirmations posées comme absolues ? Au service de qui ?

L’accent mis sur la supériorité de « bonnes semences » est un quasi eugénisme (mot à comprendre comme la sélection et reproduction des individus dont le potentiel génétique est le plus élevé et suppression de tout autre spécimen détruisant ainsi la biodiversité). 

Pour l’agrobusiness, les « bonnes » semences sont les hybrides, les OGM (Organisme Génétiquement Modifié), les variétés certifiées ou améliorées, lesquels sont « les seuls » à donner des rendements élevés et sont donc « la seule » façon de sortir de la crise alimentaire. Les « mauvaises » graines ou graines « défectueuses » sont pour les leaders de l’agrobusiness, les semences paysannes, les graines non certifiées, les variétés paysannes, en fait tout ce qui n’est pas passé par un laboratoire de recherches et qui n’a pas reçu une approbation gouvernementale.

En fin du compte, la réponse à la crise alimentaire mondiale ayant pour slogan « Nous devons stimuler la production! » loin d’un débat politique approfondi conduit à des réponses réflexes, comme celles où les  grandes puissances agro industrielles versent des milliards de dollars dans la distribution de nouvelles graines, les « semences améliorées » à des centaines de millions de petits cultivateurs. Ces réponses permettent aux capitaux privés, y compris aux investissements purement spéculatifs, de prendre le contrôle de ce qui est habituellement appelé le développement agricole et de le transformer « tout simplement » en développement de l’agrobusiness ! 

Il est clair qu’à moins de voir cette invasion arrêtée, les bénéficiaires supposés, les petits cultivateurs en seront les victimes. grain.org Seed aid, agribusiness and the food crisis

Il faut dire que ces entreprises soutenues par des fondations et des organisations internationales, des banques, des gouvernements vendus au capitalisme casino, disposent d’énormes moyens de propagande et de lobbying, à l’image du Traité Transatlantique pour l’Investissement et le Partenariat entre les USA et l’UE. Lire article sur le TTIP / CETA et Le maïs, nourriture ou produit financier ?


Pour comprendre les enjeux de l’agriculture en RDC, il est intéressant de voir ce qui est réalisé aux USA dont l’USAID, la Fondation Bill Gates et bien d’autres organisations américaines sont les promoteurs à l’étranger.

Les agro-industriels aux Etats-Unis 

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Selon la GMA – Grocery Manufacturers Association, aux USA : « L’industrie de l’alimentaire (aliments, boissons et produits emballés) de 2,1 milliards de milliards $ emploie 14 millions de travailleurs américains, et contribue pour plus de $ 1 billion de dollars en valeur ajoutée à l’économie des Etats-Unis. »  Vous avez lu : 2,1 milliards de milliards de dollars ! A quoi devrait s’ajouter l’économie de la fabrication de machines agricoles, de la pétrochimie, des NTIC liées à l’agro-industrie. Un enjeu financier considérable…

La GMA est la plus grande association professionnelle de l’industrie alimentaire aux USA. Parmi ses plus de 300 membres : Pepsi, Coca, Kellogg, Nestlé, Procter & Gamble, Monsanto… etc.

En juin 2014, 4 associations professionnelles, dont GMA intentent une action en justice faite contre l’Etat du Vermont, un état rural de 600.000 habitants : son « crime » avoir voté une loi obligeant les producteurs à indiquer si leur produit contient des OGM ou non et qui interdit de considérer les OGM comme des produits « naturels », pratique en cours sur les étiquettes de ces sociétés… Starbucks et Monsanto, membres de GMA mis en cause par une association SumOfUs, dénient toute participation à cette action en justice ! Mais je n’ai pas lu qu’elle était leur position sur l’action en justice de GMA comme pour dire le cœur sur la main : « Vous savez nous, on y est pour rien, on est seulement membre mais pas responsable…»

C’est effarent de naïveté de leur part de penser me faire croire « qu’elles sont des victimes innocentes » d’une nouvelle chasse aux sorcières en leur attribuant d’office tous les maux !

Si vous allez sur le site de GMA, vous trouverez toutes sortes d’information sur leur implication dans la promotion du développement durable allant jusqu’à vanter leur contribution à l’économie américaine !

C’est curieux parce qu’en mars 2010 déjà, Michèle Obama, épouse du Président des Etats-Unis d’Amérique exhortait la GMA de prendre en compte le problème de l’obésité des enfants américains due aux produits hautement sucrés salés de leur junkfood (malbouffe) ! Lisez sa déclaration, c’est édifiant. Si c’est çà contribuer à la richesse du pays, non merci ! Et les USA se disent « pays développé », cherchez l’erreur…

Remarks by the First Lady at a Grocery Manufacturers Association Conference


Et donc le projet du Président Kabila, celui de la « Révolution de la modernité » est d’offrir de la malbouffe au plus grand nombre de ses concitoyens. Au moins ils ne mourront plus de faim mais de surpoids, de cancers, d’allergies, etc. à l’exemple de ce qui existe déjà dans les pays « développés » !  

Il n’est pas étonnant de retrouver ces entreprises en Afrique, et particulièrement en RDC dont le gouvernement est favorable à l’exploitation de ses 80 millions d’hectares de terres arables dont « seulement » 10 % sont exploités !

A des conditions défiant toute concurrence : La réussite du projet Partenariat Public Privé repose sur l’attractivité économique du projet industriel sur le plan des avantages et facilités accordées, offertes par l’Etat.

Les incitations fiscales et douanières à découvrir sur RDC – Plan National d’Investissement Agricole-PNIA

Les divulgateurs 

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IITA – The International Institute of Tropical Agriculture dont une antenne est installée à Bukavu, est financé entre autre par :


Il est clair que la tendance des actions menées par l’IITA sera conditionnée par ces « partenaires » qui en attendent un « retour sur investissement », la vente de produits OGM et de produits chimiques ! 



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HarvestPlus  Notre vision. HarvestPlus a pour objectif de réduire les carences en micronutriments en augmentant leur teneur dans les aliments de base consommés à chaque repas par des milliards de personnes. HarvestPlus emploie la biofortification, une approche nouvelle consistant à augmenter la teneur en micronutriments directement dans les cultures de subsistance dont se nourrissent les populations pauvres. …


HarvestPlus est une alliance mondiale composée d’instituts de recherche et d’organismes de mise en œuvre qui travaillent ensemble afin d’améliorer et de disséminer les cultures pour une meilleure alimentation. 

La coordination est assurée par le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) et par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI). HarvestPlus est une initiative du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), une alliance au niveau mondial qui mobilise la science pour aider les populations pauvres.

15 décembre 2015. Infos Grands Lacs et Radio Okapi ont réalisé chacun de leur côté un reportage sur HarvestPlus avec comme titre respectif : Bukavu : l’ONG Harvest Plus associe les agriculteurs dans le choix des semences et  Vulgarisation des semences fortifiées auprès des paysans de Goma. Un classique du genre journalistique qui relate un événement sans esprit critique sur les enjeux qui vont au-delà de ce qui est présenté par le commanditaire de l’article.

Zones d’ombre Il est dit qu’avec les variétés testées à l’INERA Sud-Kivu – Mulungu, il sera possible d’effectuer 2 récoltes de maïs par an,comme pour le haricot, avec une semence adaptée au changement climatique. Un agriculteur apprécie le fait qu’avec les semences hybrides données par HarvestPlus, il produit déjà plus de 5 tonnes/ha au lieu d’une et, espère même atteindre 8t/ha !

  • De quelles semences hybrides et « bio fortifiées » s’agit-il ? Qui les a créées ? D’où proviennent-elles ? L’INERA ne communique aucune information sur ce projet. Quels ont été les recherches faites sur place ?
  • Que veut dire « associer les agriculteurs » ? Associer à quoi exactement ?
  • Semences données par HarvestPlus ou par INERA ? Ces semences « gratuites » le sont-elles réellement puisque les producteurs sont obligés de « rembourser » en nature lors de la récolte… ?
  • Ces semences sont sous licence gratuite, ok sont-elles à usage unique ce qui obligerait  l’agriculteur à en acheter à l’avenir ? Peut-il rester autonome en réutilisant ses propres graines ?
  • Il n’est pas expliqué comment le sol pauvre du Sud-Kivu sera fertilisé à la suite d’une telle surexploitation …
  • « La biofortification, une approche nouvelle », en quoi est-elle vraiment nouvelle ? Elle existe depuis toujours !

HarvestPlus donne de l’information sur son site web via sa page HarvestPlus - FAQ about Biofortification, mais…

Will farmers have to buy seeds every year? Les fermiers doivent-ils acheter les semences chaque année ? De nombreuses cultures, comme la patate douce, le manioc, le mil et les haricots, peuvent être replantées chaque année à partir de boutures de plantes ou de semences que le producteur a conservées. Dans le cas des hybrides, les agriculteurs achètent généralement des semences fraîches pour chaque saison de plantation afin de maintenir une productivité élevée. Même les agriculteurs à faible revenu préfèrent acheter des semences hybrides en raison de leur rendement plus élevé.

La réponse est subtile pour tromper : tout d’un coup il est question de semence « commune » alors que le sujet est l’achat ou non chaque année de semences biofortifiées ! Curieux non ?  

Et il est informé que pour une question de maintenir la haute productivité des récoltes, il faut, oui, acheter la semence hybride, chaque année ! Mais rassurez-vous, sur le long terme, la différence de coût sera négligeable ! Il ne s’agit donc pas de permettre aux agriculteurs d’atteindre l’autonomie de production mais de dépendre, pieds et mains liés par contrat, des producteurs industriels de semences hybrides !

Le Président Kabila et ses sponsors affirment vouloir la souveraineté alimentaire, une alimentation variée, le développement durable ? L’arnaque !

Are biofortified crops developed through transgenic modification (GM)? À ce jour, toutes les cultures biofortifiées libérées grâce aux efforts de HarvestPlus et de ses partenaires ont été développées à l'aide de la sélection végétale conventionnelle. 

HarvestPlus considère que la sélection conventionnelle ne rencontre aucun obstacle réglementaire et qu'elle est largement acceptée. Il s'agit donc du moyen le plus rapide pour que les agriculteurs et les consommateurs aient accès à des cultures plus nutritives. En outre, seuls quelques pays africains autorisent la modification génétique en agriculture. Nous respectons les réglementations dans tous les pays où nous travaillons. 

Vraiment ? J’attendais une réponse sans ambiguïté du type : la semence biofortifiée est obtenue sans manipulation génétique ou hybridation de type F1 stérile. Elle est stable en qualité et ne nécessite pas l’utilisation d’intrants chimiques spécifiques pour son développement et sa reproduction. La biofortification soutenue par HarvestPlus exclut toute dépendance de l’agriculteur à des producteurs de graines puisqu’il peut utiliser librement ses propres graines améliorées. Quelque chose comme cela. Ce n’est pas clairement exprimé ainsi par HarvestPlus, c’est le moins que l’on puisse dire !

HarvestPlus – Financements 

  • UK Government
  • the Bill & Melinda Gates Foundation
  • the US Government’s Feed the Future initiative
  • the European Commission;
  • Donors to the CGIAR Research Program on Agriculture for Nutrition and Health
  • HarvestPlus is also supported by the John D. and Catherine T. MacArthur Foundation. HarvestPlus Our Mission

Le greenwashing ou écoblanchiment est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation (entreprise, administration publique nationale ou territoriale, etc.) dont la caractéristique est l’usage d’arguments environnementaux souvent trompeurs dans le but de se donner une image écologique responsable. 

Certains articles posent la question de savoir si finalement, la biofortification ne serait pas le cheval de Troie du contrôle de l’alimentation par les entreprises privées annihilant de fait, le droit à l’alimentation saine, variée et libre pour tous. 

Exemple : Biofortification: Trojan horse of corporate food control? La biofortification des cultures de base est considérée comme un cheval de Troie pour l’acceptation des aliments génétiquement modifiés et la poursuite de la consolidation du contrôle des entreprises sur l’alimentation et l’agriculture. Les programmes publics de biofortification menés en utilisant la sélection conventionnelle offrent aux entreprises de l’agrobusiness un point d’entrée  dans les cultures vivrières de base du Sud. L’accent mis sur les systèmes de monoculture qui ont rétréci la base diététique est la même approche que celle adoptée pour ramener les micronutriments dans les aliments de base.



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MASIPAG - Philippines, un réseau d’organisations paysannes, d’ONG et de scientifiques travaillant à l'utilisation durable et à la gestion de biodiversité par le contrôle de ressources génétiques et biologiques par les agriculteurs, de la production agricole et de la connaissance associée, s’inquiète aussi de l’utilisation des semences biofortifiées comme cheval de Troie des agro-industriels :


Bien que la Fondation Bill et Melinda Gates soit une organisation philanthropique, son accent est mis sur des solutions de haute technologie tels que l'agriculture chimique et les OGM, donc nous pensons que les projets qu'ils financent ne feront que causer plus de mal parmi les agriculteurs pauvres et les consommateurs » said Dr. Chito Medina, National Coordinator of MASIPAG. 

La Fondation Gates a soutenu des programmes de biofortification alimentaires qui comprend l'enrichissement des cultures de base comme le riz et le manioc. Il soutient également l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui est soupçonné de répéter les mêmes erreurs de la Révolution verte en Asie. En 2011, la Fondation Gates a fait don à propos de 10,3 millions de dollars pour l'IRRI pour le développement du riz doré, un riz génétiquement modifié qui est présenté pour répondre à la carence en vitamine A (CVA) des problèmes dans les pays en développement, y compris aux Philippines. 

Lire la suite édifiante relative au cheval de Troie cité ci-dessus, que sont les semences biofortifiées pour le contrôle de l’agriculture par l’agrobusiness : MASIPAG 150414 Farmer-scientist group deplore secretive visit of Bill Gates to IRRI, Golden Rice commercialization possible agenda

La résistance,  le développement centré sur la Personne

Extraits de la vidéo :

  • L’Etat a pris la cause de ceux-là qui nous vendent les semences, qui nous importent les semences pour s’enrichir. 
  • Normalement, si la graine est bonne, on vous la donne une fois pour toute, c’est notre culture ; c’est culturel chez l’agriculteur.
  • Au lieu de maîtriser notre semence, on finit par les semences qui nous maîtrisent ; et ça cela va devenir vraiment grave.
  • Nous manquons cruellement d’information. En RDC, CONAPAC et autres FOPAC (Associations de Fédération des agriculteurs de la RDC) sont en difficulté de produire des dossiers techniques ou politiques…
  • Si tu n’as pas ta propre semence ou si tu ne sais pas où en trouver, tu finis par aller prendre des hybrides

Face à ces puissants, des personnes résistent dans le Monde et en Afrique, ici, des agriculteurs du Burkina Faso

L'agroécologie est le futur de l'agriculture !

Le 27 octobre 2015, la société civile africaine fait une déclaration par laquelle il est temps de reconnaître que l'agro écologie est le futur de l'agriculture en Afrique ! Greenpeace Suisse :

Des modèles de production innovants et écologiques doivent remettre chaque personne au centre.

Il faut de la nourriture pour tous – sans polluer l'environnement, sans exposer les humains et les animaux à des produits chimiques et des animaux inutiles, sans monocultures intensives, sans pertes de biodiversité. Les paysans ne doivent pas simplement être des travailleurs agricoles, mais des spécialistes qui soignent les bases de notre existence et produisent des aliments sains.

L'agriculture écologique protège la biodiversité au lieu de la détruire. Elle relie l'innovation scientifique et le savoir des paysans locaux. 

L'agriculture écologique est moderne, elle se base sur la relation entre vous et les paysans. Et sur la relation avec la nature.

L'agriculture écologique réunit la science et l'innovation à la biodiversité. Elle contribue au développement des campagnes et assure la sécurité alimentaire. Les paysans bio respectent les cycles naturels, protègent nos ressources, les abeilles et d'autres pollinisateurs importants. Ils nous fournissent en outre des aliments sains et savoureux.

Tous les articles consacrés aux Parcs Agro-Industriels

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